Le port et ses quais
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Antonio Portelli
Lucianna Contini
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Le port et ses quais
par Lucianna Contini Ven 11 Aoû - 1:17
Lorsque vous vous baladez le long des quais du port de la ville, vous pouvez voir se mélanger bateaux de plaisance et bateaux de pêche de nos marins locaux.
Lucianna Contini- Admin
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Le Port et ses quais [28 Juillet 07:45]
par Antonio Portelli Lun 28 Aoû - 17:33
[28 Juillet 07:45]
Voilà une journée de pêche de terminée, et à nouveau l'envie d'y retourner. Je n'étais pas rentré bredouille, au contraire même. J'avais réussi à pêcher divers poissons et crustacés.
Il était assez tôt mais cela n'empêchait jamais la population de venir acheter le poisson dont j'ai mis tant de temps et de sueur à attraper. Je pris cependant le temps de me débarbouiller.
Dès lors que j'avais terminé de ramener toutes les caisses sur les quais, je mis en place mon stand afin de pouvoir vendre, espérons-le, tout mon poisson. Je mis en évidence les plus gros morceaux afin de pouvoir attirer les mordus de la mer comme moi.
Il y avait plusieurs personnes différentes, les personnes âgées qui venaient faire leur marché quotidiennement, les touristes qui venaient profiter de la fraîcheur que pouvait apporter la mer, ou tout simplement des personnes venant se balader par-ci par-là.
Ma marchandise partait comme des petits pains, cela ne me dérangeait guère à vrai dire. Pour être franc, la seule chose qui m'agaçait réellement était les histoires futiles que certaines personnes pouvaient me raconter.
Cependant, c'était tout de même des membres du village, un village qui m'avait vu grandir. Je m'efforçai de les écouter mais tout en restant impassible.
[RP libre]Il était assez tôt mais cela n'empêchait jamais la population de venir acheter le poisson dont j'ai mis tant de temps et de sueur à attraper. Je pris cependant le temps de me débarbouiller.
Dès lors que j'avais terminé de ramener toutes les caisses sur les quais, je mis en place mon stand afin de pouvoir vendre, espérons-le, tout mon poisson. Je mis en évidence les plus gros morceaux afin de pouvoir attirer les mordus de la mer comme moi.
Il y avait plusieurs personnes différentes, les personnes âgées qui venaient faire leur marché quotidiennement, les touristes qui venaient profiter de la fraîcheur que pouvait apporter la mer, ou tout simplement des personnes venant se balader par-ci par-là.
Ma marchandise partait comme des petits pains, cela ne me dérangeait guère à vrai dire. Pour être franc, la seule chose qui m'agaçait réellement était les histoires futiles que certaines personnes pouvaient me raconter.
Cependant, c'était tout de même des membres du village, un village qui m'avait vu grandir. Je m'efforçai de les écouter mais tout en restant impassible.
Antonio Portelli- Messages : 6
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Re: Le port et ses quais
par Brookesia Lambertoni Dim 3 Sep - 1:14
Brookesia s'était levée de bonne heure ce matin-là. Comme souvent, elle était partie courir. Elle aimait bien faire le tour de son village natal en passant à travers les champs, puis en faisant une boucle dans la forêt avant de se rendre sur les quais. C'était d'ailleurs à cet endroit-là qu'elle s'arrêta pour la première fois, à bout de souffle. Elle avait un point sur le côté gauche qui lui faisait atrocement mal. La demoiselle en avait rarement –il faut dire qu'elle faisait toujours très attention à la manière dont elle respirait en courant–, elle ne savait donc pas du tout de quelle manière s'en débarrasser.
Brookesia était, en plus, assoiffée comme jamais. Elle savait qu'une fontaine se trouvait à un peu plus d'un kilomètre et demi devant elle, car c'est à ce point d'eau qu'elle s'arrêtait toujours pour se désaltérer, mais elle ne pensait pas être capable de se déplacer sur une telle distance : son point lui faisait trop mal. Pliée en deux, elle regarda autour d'elle pour voir si l’un des quelques passants qui se promenait sur le quai avait entre ses mains une bouteille d’eau. A une dizaine de mètres sur sa droite, une vieille femme était installée sur un banc qui faisait face à cinq stands.
Elle s’attarda sur la dame en la voyant glisser sa main dans son sac. Elle en sortit alors une gourde transparente qui semblait contenir le précieux liquide que Brookesia désirait tant. Souriant, elle se redressa tout en respirant aussi lentement qu’elle le pouvait, appuyant sa main gauche à l’endroit où elle avait mal. Elle commença à se diriger vers le banc, mais elle se stoppa net lorsque la femme se pencha en avant vers son petit Yorkshire tout en mettant le goulot à la hauteur de sa truffe. En voyant l’animal laper joyeusement l’embout de la gourde, Brookesia abandonna immédiatement son idée.
Se remettant à chercher des yeux ce dont elle avait besoin, elle s’attarda un instant sur les cinq stands qui se trouvaient à sa gauche. L’une des tables était recouverte de cannes à pêche, d’ameçons, de filets, et de diverses autres choses utiles pour pêcher. Deux autres vendeurs proposaient des poissons et divers crustacés fraîchement pêchés. Des cartes postales faites à la main et représentant pour la plupart des lieux d’Ardenza jonchaient la quatrième table. Le dernier stand, quant-à-lui, permettait à ceux qui le désiraient d’acheter des chapeaux de paille, des lunettes de soleil ou encore de la crème solaire.
Après avoir passé sa main libre -l’autre main étant toujours posée sur son point de côté- sur son front parsemé de quelques goutelettes de sueur, Brookesia s’approcha de l’un des deux vendeurs de poisson. Se mettant sur le côté de la table sans adresser le moindre regard aux personnes qui observaient la marchandise, elle posa sa main droite sur le coin de la table, s’appuyant à moitié. Elle interpella alors l’homme aux cheveux bruns et aux yeux bleus après avoir pris une profonde respiration.
« Monsieur, auriez-vous une... » commença-t-elle en étant toujours un peu essoufflée par sa course.
La demoiselle ne parvint pas à finir sa phrase, car elle fut prise d’une quinte de toux irritative. Se détournant rapidement du stand pour ne pas tousser sur les poissons et les crustacés qui se trouvaient devant elle, elle retrouva finalement son calme. Le fait qu’elle soit vêtue d’un ensemble de sport composé d’un short en tissu fin et d’un crop top devait sans doute aider les personnes présentes à comprendre qu’elle venait de courrir quelques kilomètres, et que son visage rouge et son épuisement apparent n’étaient donc pas dus à une quelconque chaleur estivale.
« Excusez-moi... » reprit-elle après s’être finalement retrournée vers le jeune homme. Elle ramena en arrière deux mèches de cheveux rebelles qui s’étaient échappées de sa petite queue de cheval. « Auriez-vous par hasard une bouteille d’eau, s’il vous plaît ? »
Brookesia était, en plus, assoiffée comme jamais. Elle savait qu'une fontaine se trouvait à un peu plus d'un kilomètre et demi devant elle, car c'est à ce point d'eau qu'elle s'arrêtait toujours pour se désaltérer, mais elle ne pensait pas être capable de se déplacer sur une telle distance : son point lui faisait trop mal. Pliée en deux, elle regarda autour d'elle pour voir si l’un des quelques passants qui se promenait sur le quai avait entre ses mains une bouteille d’eau. A une dizaine de mètres sur sa droite, une vieille femme était installée sur un banc qui faisait face à cinq stands.
Elle s’attarda sur la dame en la voyant glisser sa main dans son sac. Elle en sortit alors une gourde transparente qui semblait contenir le précieux liquide que Brookesia désirait tant. Souriant, elle se redressa tout en respirant aussi lentement qu’elle le pouvait, appuyant sa main gauche à l’endroit où elle avait mal. Elle commença à se diriger vers le banc, mais elle se stoppa net lorsque la femme se pencha en avant vers son petit Yorkshire tout en mettant le goulot à la hauteur de sa truffe. En voyant l’animal laper joyeusement l’embout de la gourde, Brookesia abandonna immédiatement son idée.
Se remettant à chercher des yeux ce dont elle avait besoin, elle s’attarda un instant sur les cinq stands qui se trouvaient à sa gauche. L’une des tables était recouverte de cannes à pêche, d’ameçons, de filets, et de diverses autres choses utiles pour pêcher. Deux autres vendeurs proposaient des poissons et divers crustacés fraîchement pêchés. Des cartes postales faites à la main et représentant pour la plupart des lieux d’Ardenza jonchaient la quatrième table. Le dernier stand, quant-à-lui, permettait à ceux qui le désiraient d’acheter des chapeaux de paille, des lunettes de soleil ou encore de la crème solaire.
Après avoir passé sa main libre -l’autre main étant toujours posée sur son point de côté- sur son front parsemé de quelques goutelettes de sueur, Brookesia s’approcha de l’un des deux vendeurs de poisson. Se mettant sur le côté de la table sans adresser le moindre regard aux personnes qui observaient la marchandise, elle posa sa main droite sur le coin de la table, s’appuyant à moitié. Elle interpella alors l’homme aux cheveux bruns et aux yeux bleus après avoir pris une profonde respiration.
« Monsieur, auriez-vous une... » commença-t-elle en étant toujours un peu essoufflée par sa course.
La demoiselle ne parvint pas à finir sa phrase, car elle fut prise d’une quinte de toux irritative. Se détournant rapidement du stand pour ne pas tousser sur les poissons et les crustacés qui se trouvaient devant elle, elle retrouva finalement son calme. Le fait qu’elle soit vêtue d’un ensemble de sport composé d’un short en tissu fin et d’un crop top devait sans doute aider les personnes présentes à comprendre qu’elle venait de courrir quelques kilomètres, et que son visage rouge et son épuisement apparent n’étaient donc pas dus à une quelconque chaleur estivale.
« Excusez-moi... » reprit-elle après s’être finalement retrournée vers le jeune homme. Elle ramena en arrière deux mèches de cheveux rebelles qui s’étaient échappées de sa petite queue de cheval. « Auriez-vous par hasard une bouteille d’eau, s’il vous plaît ? »
Brookesia Lambertoni- Messages : 50
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Re: Le port et ses quais
par Antonio Portelli Lun 4 Sep - 17:47
Alors que je vendais les fruits de mon dur labeur de gauche à droite, je sentis un souffle assez fort me caresser le cou.
« Monsieur, auriez-vous une... »je tournis sur moi-même en direction cette jeune femme complètement essoufflée et toute transpirante, je la vis se maintenir sur mes tables et se serrer fortement le côté gauche.
« Auriez-vous par hasard une bouteille d’eau, s’il vous plaît ? »me demanda-t-elle apparemment assoiffée.
- Bien sûr, tenez. Je lui tendis une bouteille d'eau fraîche qui se trouvait dans une de mes cassettes remplies de glaçons.
- Dites-moi, vous avez fait le marathon ou quoi ?lui demandais-je sans réelle espérer de retour de sa part, mais bon peut-être serait-elle une nouvelle cliente. Tout argent était bon à prendre.
Je fus interpellé par d'autres clientes qui me gueulait dessus sous prétexte que j'étais payé pour bien les servir, foutaises que cela. Je n'étais pas obligé d'être particulièrement amical voire familier avec eux. Surtout qu'il s'agissait de la commère du coin.
*Voilà pourquoi je préfère rester en mer que sur terre, mais bon, je n'ai pas d'autres choix si je veux survivre*
Je me retourna ensuite en direction de la demoiselle fatiguée.
- C'est bon, c'est tout ce qu'il vous faut ?
« Monsieur, auriez-vous une... »je tournis sur moi-même en direction cette jeune femme complètement essoufflée et toute transpirante, je la vis se maintenir sur mes tables et se serrer fortement le côté gauche.
« Auriez-vous par hasard une bouteille d’eau, s’il vous plaît ? »me demanda-t-elle apparemment assoiffée.
- Bien sûr, tenez. Je lui tendis une bouteille d'eau fraîche qui se trouvait dans une de mes cassettes remplies de glaçons.
- Dites-moi, vous avez fait le marathon ou quoi ?lui demandais-je sans réelle espérer de retour de sa part, mais bon peut-être serait-elle une nouvelle cliente. Tout argent était bon à prendre.
Je fus interpellé par d'autres clientes qui me gueulait dessus sous prétexte que j'étais payé pour bien les servir, foutaises que cela. Je n'étais pas obligé d'être particulièrement amical voire familier avec eux. Surtout qu'il s'agissait de la commère du coin.
*Voilà pourquoi je préfère rester en mer que sur terre, mais bon, je n'ai pas d'autres choix si je veux survivre*
Je me retourna ensuite en direction de la demoiselle fatiguée.
- C'est bon, c'est tout ce qu'il vous faut ?
Antonio Portelli- Messages : 6
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Re: Le port et ses quais
par Elki Thorsten Dim 10 Sep - 17:52
El' verrouilla la porte de la minuscule chambre où elle logeait et fourra la clé dans sa poche. Elle avait de moins en moins de sous et une pause s'imposait dans son périple. Elle avait choisi le village d'Ardenza pour plusieurs raisons. Déjà, il était joli et quitte à rester longtemps quelque part autant que ça soit sympa. Ensuite, l'ambiance. Quelque chose de sombre et d'illégal traînait dans cette ville et ça lui plaisait beaucoup. Elle avait participé une ou deux fois à des combats clandestins et ce milieu avait généralement pas mal de thunes à refourguer dans la violence.
Mordillant son piercing, elle descendit quatre à quatre les marches branlantes de l'immeuble, adressa un signe de tête à la concierge et sortit. Derrière elle, la vieille bâtisse semblait sur le point de s'effondrer mais le loyer y était dérisoire et c'était ce dont elle avait besoin.
Il était tôt mais il faisait déjà trop chaud pour la Suédoise. Elle avait beau avoir visité pas mal de pays durant son errance, la chaleur restait quelque chose auquel elle mettait du temps à s'adapter. Heureusement d'ailleurs qu'elle avait une excellente crème solaire, sans quoi ... Elle ressemblerait à une écrevisse.
Elle marcha vers le port, elle arrivait sûrement trop tard pour décharger les bateaux mais peut être qu'un stand manquait d'une vendeuse ... on sait jamais.
Elle slalommait entre les badauds, indifférente aux regards appuyés qu'on lui lançait. Elle finit par arriver devant une étrange scène. Une joggeuse agonisait devant un étal de poisson. Le propriétaire dudit étal l'aidait tant qu'il pouvait et ... trois vieilles rouspétaient, râlant sur l'impolitesse de la jeunesse et déversaient à voix basses tout un tas d'insultes sur la joggeuse et le poissonnier. El' soupira. Elle n'avait jamais aimé les vieilles. Elle s'approcha et se planta devant elle, en bousculant une. Elle sourit, mi-amicale mi-carnassière. Les vieilles détaillaient son apparence sans vergogne, s'offusquant de son audace.
- Écoutez. Vous avez devant les yeux une belle scène d'humanité, quelqu'un qui rend service à quelqu'un d'autre sans arrière pensée particulière. Alors, au lieu de les insulter tous les deux et de cracher sur la jeunesse ou je ne sais quoi, ne devriez vous pas, vous aussi aider cette jeune femme ou tout simplement fermer votre ... clapet à c*nneries. Vous allez l'avoir votre poisson.
Et elle les planta là. Elle s'avança vers la joggeuse en fouillant dans l'une des multiples poches de son treillis. Elle en sortit une barre vitaminée - elle en avait toujours sur elle, réflexe de sportive peut être - et la lui tendit, saluant au passage le poissonnier d'un sourire.
- Mange ça, ça va te remettre un peu d'aplomb.
Mordillant son piercing, elle descendit quatre à quatre les marches branlantes de l'immeuble, adressa un signe de tête à la concierge et sortit. Derrière elle, la vieille bâtisse semblait sur le point de s'effondrer mais le loyer y était dérisoire et c'était ce dont elle avait besoin.
Il était tôt mais il faisait déjà trop chaud pour la Suédoise. Elle avait beau avoir visité pas mal de pays durant son errance, la chaleur restait quelque chose auquel elle mettait du temps à s'adapter. Heureusement d'ailleurs qu'elle avait une excellente crème solaire, sans quoi ... Elle ressemblerait à une écrevisse.
Elle marcha vers le port, elle arrivait sûrement trop tard pour décharger les bateaux mais peut être qu'un stand manquait d'une vendeuse ... on sait jamais.
Elle slalommait entre les badauds, indifférente aux regards appuyés qu'on lui lançait. Elle finit par arriver devant une étrange scène. Une joggeuse agonisait devant un étal de poisson. Le propriétaire dudit étal l'aidait tant qu'il pouvait et ... trois vieilles rouspétaient, râlant sur l'impolitesse de la jeunesse et déversaient à voix basses tout un tas d'insultes sur la joggeuse et le poissonnier. El' soupira. Elle n'avait jamais aimé les vieilles. Elle s'approcha et se planta devant elle, en bousculant une. Elle sourit, mi-amicale mi-carnassière. Les vieilles détaillaient son apparence sans vergogne, s'offusquant de son audace.
- Écoutez. Vous avez devant les yeux une belle scène d'humanité, quelqu'un qui rend service à quelqu'un d'autre sans arrière pensée particulière. Alors, au lieu de les insulter tous les deux et de cracher sur la jeunesse ou je ne sais quoi, ne devriez vous pas, vous aussi aider cette jeune femme ou tout simplement fermer votre ... clapet à c*nneries. Vous allez l'avoir votre poisson.
Et elle les planta là. Elle s'avança vers la joggeuse en fouillant dans l'une des multiples poches de son treillis. Elle en sortit une barre vitaminée - elle en avait toujours sur elle, réflexe de sportive peut être - et la lui tendit, saluant au passage le poissonnier d'un sourire.
- Mange ça, ça va te remettre un peu d'aplomb.
Elki Thorsten- Messages : 14
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Re: Le port et ses quais
par Brookesia Lambertoni Dim 10 Sep - 21:54
Le pêcheur s'empressa de prendre une bouteille d'eau sous son stand. Brookesia ne savait pas s'il avait agi aussi rapidement juste parce qu'elle faisait partie de la famille Lambertoni ou s'il aurait réagi de cette même manière avec n'importe quelle fille du village. C'était ça, l'inconvénient : il était impossible de savoir si les gens se montraient respectueux par peur ou pour une autre raison. Alors qu'elle le remerciait tout en s'emparant de la bouteille qu'il lui tendait, elle l'observa un instant. Et s'il ne l'avait tout simplement par reconnue ? Il faut dire qu'en temps normal Brookesia se démarquait dans la foule par les vêtements de marque qu'elle portait... Le pêcheur la questionna tandis qu'elle portait le goulot de la bouteille à ses lèvres.
"Dites-moi, avez-vous fait le marathon ou quoi ?"
Brookesia lui répondit en se contentant de tourner la tête de gauche à droite tout en penchant la bouteille pour que le précieux liquide qu'elle contenait se déverse dans sa bouche. Elle n'était pas sûre que le pêcheur ait vu son geste, car trois femmes d'âge mûr commençaient à s'impatienter devant le stand. La brune continua à vider la bouteille tout en ignorant l'agacement des clientes. Lorsqu'elle fut enfin hydratée, elle avait presque vidé la moitié de la bouteille. Elle tendit cette dernière à son propriétaire qui lui accorda une nouvelle fois son attention, la questionnant à nouveau pour savoir si c'était tout ce qu'il lui fallait.
"Oui c'est tout ce qu'il me faut... Et ne pensez pas que votre geste ne sera pas récompensé comme il se doit, ma famille sait se montrer généreuse envers ceux et celles qui le méritent !"
L'une des trois vieilles femmes qui étaient jusqu'alors en train de critiquer le poissonnier et la brune cessa de parler avec ses amies et plissa ses petits yeux de chouette pour observer Brookesia ; elle avait dû entendre ce qu'elle venait de dire. Son visage devint étrangement blême et elle tenta en vint de faire taire ses compères en les assenant de coups de coude dans les côtes. -Mais cesse donc de me bousculer Adele, tu me fais mal ! Qu'est-ce qui te prend ?"- Ce fut l'arrivée d'une demoiselle au look indescriptible qui les fit taire. Elle les avait bousculées en passant entre elles et leur faisait désormais face. La nouvelle venue prit alors la parole :
"Vous avez devant les yeux une belle scène d'humanité, quelqu'un qui rend service à quelqu'un d'autre sans arrière pensée particulière. Alors, au lieu de les insulter tous les deux et de cracher sur la jeunesse ou je ne sais quoi, ne devriez vous pas, vous aussi aider cette jeune femme ou tout simplement fermer votre ... clapet à c*nneries. Vous allez l'avoir votre poisson."
Sur ce, elle fit volte-face et parcourut les quelques mètres qui la séparaient de Brookesia tout en cherchant activement quelque chose dans l'une des nombreuses poches de son lourd pantalon bien trop épais pour la saison. Elle en sortit finalement une barre vitaminée qu'elle tendit à la brune tout en saluant d'un sourire le pêcheur. Pendant ce temps, la vielle femme qui avait reconnu Brookesia était en train de chuchoter frénétiquement -C'est la fille Lambertoni ! C'est elle j'vous dis !"- tout en récupérant son sac et en tirant ses amies par les manches pour qu'elles s'en aillent toutes les trois le plus rapidement possible.
"Mange ça, ça va te remettre un peu d'aplomb." ordonna presque la demoiselle au treillis.
Souriant d'une manière énigmatique, Brookesia s'empara de la barre vitaminée tout en observant longuement la jeune femme. Elle était maigre, blanche, et la brune était presque sûre qu'elle ne l'avait jamais vue auparavant. Un teint aussi pâle que celui-ci ne s'oubliait pas facilement ; elle venait sans aucun doute d'ailleurs ! Mais d'où ? Ignorant les trois femmes qui prenaient leurs jambes à leur cou en jetant des regards apeurés par-dessus leur épaule, Brookesia se pencha en avant, faisant une révérence digne des plus grandes actrices et se redressa tout en disant :
"Merci bien pour votre aide, jeune chevalière ! Je ne sais pas ce que je serais devenue sans vous !" ajouta-t-elle, sarcastique.
Elle ouvrit ensuite l'emballage de la barre tout en lançant un bref regard perçant à la nouvelle bague fraîchement arrivée. Que trois vieilles femmes ne l'aient pas reconnue pouvait être compréhensible -l'âge fait des ravages-, qu'un pêcheur solitaire qui passe le plus clair de son temps sur son bateau n'ait pas pris conscience de qui il avait à faire n'était pas très étonnant, mais cette demoiselle n'était ni vieille, ni pêcheuse : ça, Brookesia en était sûre. Mais qui était-elle, dans ce cas ? La brune était bien décidée à en savoir plus.
"Plus sérieusement... Ca s'voit que t'es nouvelle ici... Et t'as pas la tronche d'une touriste en vacances... Tu viens d'où, Blanche-Neige ?" demanda-t-elle avant de croquer à pleines dents la barre qui lui avait été offerte.
Brookesia Lambertoni- Messages : 50
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Re: Le port et ses quais
par Elki Thorsten Mar 19 Sep - 23:51
Elki remarqua le comportement étrange des vieilles qui se comportaient comme si elles avaient vu le diable. Elle reporta alors son attention sur la joggeuse. Quelque chose de sombre couvait dans cette ville, Elki en avait la certitude mais elle avait aussi l'intime intuition que cette jeune femme était liée à ces ténèbres rampantes. Lambertoni. Un nom à ne pas oublier. Elle garda ses pensées pour elle et reporta son attention sur la coureuse qui semblait avoir repris du poil de la bête. Elle s'inclina cérémonieusement devant Elki qui l'observait, haussant un sourcil et souriant légèrement.
- Merci bien pour votre aide, jeune chevalière ! Je ne sais pas ce que je serai devenue sans vous !
Elki haussa les épaules, faisant rouler ses muscles fins et secs.
- Probablement une joggeuse la même chose mais sans rien à manger, répliqua-t-elle très terre-à-terre.
Elle en profitait pour détailler la jeune femme qui lui faisait face, qui en profitait elle-même pour la regarder attentivement. Sa prestance, la réaction des vieilles, cet espèce de déférence avec laquelle la regardaient tous les locaux, son étrange remerciement au pêcheur ... tant de raisons qui faisaient qu'elle avait éveillé la curiosité d'Elki.
- Plus sérieusement... Ca s'voit que t'es nouvelle ici... Et t'as pas la tronche d'une touriste en vacances... Tu viens d'où, Blanche-Neige ?
Elki n'avait pas vraiment fait attention, supposant que, étant en pleine saison touristique, elle se fondrait dans la masse. Sauf que sa tenue détonnait clairement au milieu des bikinis et autres morceaux de tissus très courts. Quant au surnom, il la dit doucement sourire. Le jour où une princesse Disney lui ressemblerait n'était pas prêt d'arriver. Bien que ça serait une excellente idée ! Elle fourra les mains dans ses poches.
- Je suis suédoise, répondit-elle calmement, globe-trotter en manque d'argent je cherche du travail. Et toi ? Princesse italienne que tout le monde semble craindre, qui est tu ?
Elle ne souriait pas mais ses yeux brillaient d'un éclat mêlant curiosité et amusement.
- Merci bien pour votre aide, jeune chevalière ! Je ne sais pas ce que je serai devenue sans vous !
Elki haussa les épaules, faisant rouler ses muscles fins et secs.
- Probablement une joggeuse la même chose mais sans rien à manger, répliqua-t-elle très terre-à-terre.
Elle en profitait pour détailler la jeune femme qui lui faisait face, qui en profitait elle-même pour la regarder attentivement. Sa prestance, la réaction des vieilles, cet espèce de déférence avec laquelle la regardaient tous les locaux, son étrange remerciement au pêcheur ... tant de raisons qui faisaient qu'elle avait éveillé la curiosité d'Elki.
- Plus sérieusement... Ca s'voit que t'es nouvelle ici... Et t'as pas la tronche d'une touriste en vacances... Tu viens d'où, Blanche-Neige ?
Elki n'avait pas vraiment fait attention, supposant que, étant en pleine saison touristique, elle se fondrait dans la masse. Sauf que sa tenue détonnait clairement au milieu des bikinis et autres morceaux de tissus très courts. Quant au surnom, il la dit doucement sourire. Le jour où une princesse Disney lui ressemblerait n'était pas prêt d'arriver. Bien que ça serait une excellente idée ! Elle fourra les mains dans ses poches.
- Je suis suédoise, répondit-elle calmement, globe-trotter en manque d'argent je cherche du travail. Et toi ? Princesse italienne que tout le monde semble craindre, qui est tu ?
Elle ne souriait pas mais ses yeux brillaient d'un éclat mêlant curiosité et amusement.
Elki Thorsten- Messages : 14
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Re: Le port et ses quais
par Brookesia Lambertoni Lun 2 Oct - 21:27
Brookesia avait bien remarqué le haussement de sourcil et le sourire de l'Etrangère lorsqu'elle avait fait sa révérence théâtrale, et pourtant, elle l'ignora. Elle aurait pu s'en offusquer, lui demander de lui montrer un peu plus de respect et lui remonter les bretelles. Mais elle avait décidé de ne pas monter sur ses grands chevaux comme elle aurait pu le faire ; elle préféra poursuivre et avait observé silencieusement la demoiselle hausser les épaules avant de lui répondre :
"Probablement une joggeuse la même chose mais sans rien à manger."
Elle n'avait pas tort. Cette réponse n'était en rien moqueuse et Brookesia la trouvait fort bien formulée. La demoiselle au treillis semblait être curieuse. Mais qu'est-ce qui avait bien pu piquer sa curiosité ainsi ? La brune n'avait aucun mal à déceler cette lueur curieuse au fond de son regard, mais elle ne parvenait pas à savoir ce qui intéressait tant la jeune femme. Elle était en train de mâcher lentement la bouchée de barre de céréales qu'elle avait prise après avoir lancé sa dernière phrase emplie de sarcasme.
*Je me demande si elle me répondra...* pensa Brookesia.
En effet, elle connaissait plus d'une personne qui refuserait de répondre à une telle question. Certains n'aiment tout simplement pas parler d'eux tandis que d'autres refusent d'en dire trop de peur qu'un quelconque passé les concernant refasse surface. Au fond, Brookesia espérait que la demoiselle lui répondrait, car elle n'était pas vraiment motivée à faire des recherches la concernant, ni même envoyer l'un des hommes de main de sa famille s'en occuper. Il était de notoriété publique que les Lambertoni aimait savoir comment s'appelaient et d'où venaient les personnes nouvellement arrivées à Ardenza. Vous pouviez être sûr que si vous connaissiez ne serait-ce qu'une information concernant un touriste de passage, un employé de la famille Lambertoni se pointerait chez vous tôt ou tard pour vous questionner. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, à notre Dark-Princesse. Cette dernière avait sourit en entendant le surnom que lui avait donné Brookesia. Elle répondit calmement à sa question après avoir fourré ses mains dans ses poches et elle ponctua sa prise de parole de la question suivante :
"Et toi ? Princesse italienne que tout le monde semble craindre, qui es-tu ?"
L'Etrangère ne souriait plus, mais au fond de son regard brillait encore et toujours cette même lueur de curiosité intense. Brookesia avait mordu à nouveau dans la barre chocolatée qui lui avait été offerte. Elle prit son temps pour mâcher, faisait même durer l'instant en passant sa langue entre ses dents pour s'assurer qu'aucune miette n'était venue s'y coincer de manière disgracieuse. L'italienne avait cette impression étrange que la curiosité de la jeune femme qui se trouvait face à elle pouvait avec le temps se muer en une certaine forme de respect. Peut-être se trompait-elle... Peut-être pas.
"Qu'est-ce qui te fait croire que je suis italienne ?" demanda-t-elle avant d'ajouter dans un français parfait : "Je pourrais être Française..." avant de changer à nouveau de langue pour s'exprimer sans aucun accent, en anglais : "ou une jeune femme anglaise...". "Je pourrais également être Russe." poursuivit-elle dans un russe remarquable. "Mais trêve de bavardages" reprit-elle en Italien. "Je me nomme Brookesia Lambertoni, et je suis bel et bien italienne, mais prends garde à l'avenir de ne jamais rien prendre pour acquis... Les choses ne sont pas toujours comme elles semblent l'être au premier abord. Et disons que... Tout le monde, comme tu sembles le croire, respecte bien trop mon nom pour ne pas me craindre." répondit-elle finalement. Après une courte pause, elle demanda : "Comment t'appelles-tu, pour de vrai ? Car même si Blanche-Neige te va comme un gant, je doute que tu te prénommes réellement ainsi. Et quel serait le boulot idéal pour toi ?"
"Probablement une joggeuse la même chose mais sans rien à manger."
Elle n'avait pas tort. Cette réponse n'était en rien moqueuse et Brookesia la trouvait fort bien formulée. La demoiselle au treillis semblait être curieuse. Mais qu'est-ce qui avait bien pu piquer sa curiosité ainsi ? La brune n'avait aucun mal à déceler cette lueur curieuse au fond de son regard, mais elle ne parvenait pas à savoir ce qui intéressait tant la jeune femme. Elle était en train de mâcher lentement la bouchée de barre de céréales qu'elle avait prise après avoir lancé sa dernière phrase emplie de sarcasme.
*Je me demande si elle me répondra...* pensa Brookesia.
En effet, elle connaissait plus d'une personne qui refuserait de répondre à une telle question. Certains n'aiment tout simplement pas parler d'eux tandis que d'autres refusent d'en dire trop de peur qu'un quelconque passé les concernant refasse surface. Au fond, Brookesia espérait que la demoiselle lui répondrait, car elle n'était pas vraiment motivée à faire des recherches la concernant, ni même envoyer l'un des hommes de main de sa famille s'en occuper. Il était de notoriété publique que les Lambertoni aimait savoir comment s'appelaient et d'où venaient les personnes nouvellement arrivées à Ardenza. Vous pouviez être sûr que si vous connaissiez ne serait-ce qu'une information concernant un touriste de passage, un employé de la famille Lambertoni se pointerait chez vous tôt ou tard pour vous questionner. Mais revenons à nos moutons, ou plutôt, à notre Dark-Princesse. Cette dernière avait sourit en entendant le surnom que lui avait donné Brookesia. Elle répondit calmement à sa question après avoir fourré ses mains dans ses poches et elle ponctua sa prise de parole de la question suivante :
"Et toi ? Princesse italienne que tout le monde semble craindre, qui es-tu ?"
L'Etrangère ne souriait plus, mais au fond de son regard brillait encore et toujours cette même lueur de curiosité intense. Brookesia avait mordu à nouveau dans la barre chocolatée qui lui avait été offerte. Elle prit son temps pour mâcher, faisait même durer l'instant en passant sa langue entre ses dents pour s'assurer qu'aucune miette n'était venue s'y coincer de manière disgracieuse. L'italienne avait cette impression étrange que la curiosité de la jeune femme qui se trouvait face à elle pouvait avec le temps se muer en une certaine forme de respect. Peut-être se trompait-elle... Peut-être pas.
"Qu'est-ce qui te fait croire que je suis italienne ?" demanda-t-elle avant d'ajouter dans un français parfait : "Je pourrais être Française..." avant de changer à nouveau de langue pour s'exprimer sans aucun accent, en anglais : "ou une jeune femme anglaise...". "Je pourrais également être Russe." poursuivit-elle dans un russe remarquable. "Mais trêve de bavardages" reprit-elle en Italien. "Je me nomme Brookesia Lambertoni, et je suis bel et bien italienne, mais prends garde à l'avenir de ne jamais rien prendre pour acquis... Les choses ne sont pas toujours comme elles semblent l'être au premier abord. Et disons que... Tout le monde, comme tu sembles le croire, respecte bien trop mon nom pour ne pas me craindre." répondit-elle finalement. Après une courte pause, elle demanda : "Comment t'appelles-tu, pour de vrai ? Car même si Blanche-Neige te va comme un gant, je doute que tu te prénommes réellement ainsi. Et quel serait le boulot idéal pour toi ?"
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Re: Le port et ses quais
par Antonio Portelli Mer 4 Oct - 20:59
Après avoir été libéré des vieilles peaux de vaches par la fille à l'habit inhabituelle.
Je me remis à travailler et la vit donner une barre énergisante à la joggeuse. Je les vis discuter et se nommer avec des noms peu communs.
De ce que je pouvais entendre, cela ressemblait plus à un interrogatoire qu'à une véritable discussion.
Elle ne cessait de se rejeter les questions au visage. Mais cela m'importait peu, il fallait que je gagne ma croûte et cela passait par mes clients.
Je finis vite par être en rupture de stock, il me restait quelques poissons que j'apporta à la pseudo-punk. Je n'étais pas un grand expert de ce style vestimentaire, il fallait bien avouer que je passais le plus clair de mon temps en tablier fusillé de tâche d'huile.
Je lui tendis deux rougets et la remercia à ma façon "Tiens, prends-les, je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un."
Je débarrassa le port de mon stand et alla m'asseoir sur le bord du quai, mes pieds surplombant l'eau.
J'aimais passer mon temps à regarder ondulé la mer et les poissons se battre pour une bouchée de pain.
Je me releva et alla proposer une cigarette à la punk.
"Toi, étant sportive, je ne pense pas que cela t'intéresse."dis-je à la joggeuse.
Je me remis à travailler et la vit donner une barre énergisante à la joggeuse. Je les vis discuter et se nommer avec des noms peu communs.
De ce que je pouvais entendre, cela ressemblait plus à un interrogatoire qu'à une véritable discussion.
Elle ne cessait de se rejeter les questions au visage. Mais cela m'importait peu, il fallait que je gagne ma croûte et cela passait par mes clients.
Je finis vite par être en rupture de stock, il me restait quelques poissons que j'apporta à la pseudo-punk. Je n'étais pas un grand expert de ce style vestimentaire, il fallait bien avouer que je passais le plus clair de mon temps en tablier fusillé de tâche d'huile.
Je lui tendis deux rougets et la remercia à ma façon "Tiens, prends-les, je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un."
Je débarrassa le port de mon stand et alla m'asseoir sur le bord du quai, mes pieds surplombant l'eau.
J'aimais passer mon temps à regarder ondulé la mer et les poissons se battre pour une bouchée de pain.
Je me releva et alla proposer une cigarette à la punk.
"Toi, étant sportive, je ne pense pas que cela t'intéresse."dis-je à la joggeuse.
Antonio Portelli- Messages : 6
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Re: Le port et ses quais
par Aurora Orfeo Jeu 5 Oct - 19:53
Cela faisait seulement trois petits jours qu'Aurora était de retour à Ardenza. Trois jours remplis d'émotions diverses. Cela n'avait pas été le retour de la fille prodige, mais plutôt le retour de la fille indigne. Quand ils lui avaient ouvert la porte, ils ne l'avaient pas reconnu, et elle même trouva ses parents bien changé. Ils avaient vieillis. Ils étaient désormais retraités, son père avait maintenant soixante-dix ans, et sa mère soixante quatre ans.
Puis, sa mère s'était avancée vers elle, et l'avait regardé, surprise. Son père avait compris ensuite qu'il avait en face de lui sa fille qu'il n'avait pas vu depuis des années. Et leurs regards stupéfiés s'étaient ensuite posés sur Cleo, qui se cachait derrière elle. Le visage de sa mère s'était décomposé, et son père avait failli lui fermer la porte au nez. Le ton était monté, mais finalement sa mère s'était laissée attendrir par la bouille de la fillette de quatre ans. En mama italienne qu'elle était, elle avait mené Cleo à la cuisine, pour lui servir l'un de ses bons repas dont elle avait le secret. Mais l'ambiance était restée plutôt pesante, et tendue, malgré la bonne humeur qu'essaya de garder la jeune femme, tout en leur racontant une partie de ce qu'elle avait vécu durant ces sept ans d'absence. Elle n'évoqua pas le père de sa fille, Rafaele. Ce n'était sans doute pas le bon moment.
Le soir même, alors qu'elle couchait Cleo, dans son ancienne chambre, qui n'avait pas changé en sept ans, elle entendit ses parents hausser le ton. Elle avait beau s'être excusée, pour le peu de nouvelles qu'elle leur avait donné, pour leur avoir caché l'existence de Cleo, ils n'allaient pas lui pardonner de sitôt. Heureusement, devant leur petite fille, ils gardaient leur rancœur pour eux, et faisaient comme si de rien était.
Trois jours donc, et déjà Aurora ressentait le besoin de retrouver sa liberté. Mais elle ne pouvait pas repartir maintenant, pas avec Cleo. La fillette avait déjà assez vadrouillé comme ça, et Aurora se rendait compte qu'elle était contente d'être là, avec une grand mère aux petits soins pour elle. Du côté du grand père, ce n'était pas encore ça par contre.
La jeune femme leva son regard vers le ciel. Elle avait laissé la maison à peine éveillée derrière elle, et avait décidé de se promener un peu dans ces ruelles familières d'Ardenza. Carnet de croquis en main, ses pas l'avaient menés jusqu'au port et ses quais. Là, elle déambula, jusqu'à trouver un bon sujet de dessin. Elle s'était vêtue simplement : un short en jeans, un débardeur blanc, et elle avait chaussé ses spartiates en cuir marron. Quant à ses cheveux, ils coulaient librement dans son dos.
Elle s'arrêta à quelques mètres de l'étal d'un poissonnier, et se mit à croquer l'étal, mais surtout les trois jeunes gens qui se trouvaient, le marchand de poisson, la sportive et la jeune femme à la peau pâle. Aucun ne lui parut familier, mais après tout, elle était partie depuis sept ans.
Puis, sa mère s'était avancée vers elle, et l'avait regardé, surprise. Son père avait compris ensuite qu'il avait en face de lui sa fille qu'il n'avait pas vu depuis des années. Et leurs regards stupéfiés s'étaient ensuite posés sur Cleo, qui se cachait derrière elle. Le visage de sa mère s'était décomposé, et son père avait failli lui fermer la porte au nez. Le ton était monté, mais finalement sa mère s'était laissée attendrir par la bouille de la fillette de quatre ans. En mama italienne qu'elle était, elle avait mené Cleo à la cuisine, pour lui servir l'un de ses bons repas dont elle avait le secret. Mais l'ambiance était restée plutôt pesante, et tendue, malgré la bonne humeur qu'essaya de garder la jeune femme, tout en leur racontant une partie de ce qu'elle avait vécu durant ces sept ans d'absence. Elle n'évoqua pas le père de sa fille, Rafaele. Ce n'était sans doute pas le bon moment.
Le soir même, alors qu'elle couchait Cleo, dans son ancienne chambre, qui n'avait pas changé en sept ans, elle entendit ses parents hausser le ton. Elle avait beau s'être excusée, pour le peu de nouvelles qu'elle leur avait donné, pour leur avoir caché l'existence de Cleo, ils n'allaient pas lui pardonner de sitôt. Heureusement, devant leur petite fille, ils gardaient leur rancœur pour eux, et faisaient comme si de rien était.
Trois jours donc, et déjà Aurora ressentait le besoin de retrouver sa liberté. Mais elle ne pouvait pas repartir maintenant, pas avec Cleo. La fillette avait déjà assez vadrouillé comme ça, et Aurora se rendait compte qu'elle était contente d'être là, avec une grand mère aux petits soins pour elle. Du côté du grand père, ce n'était pas encore ça par contre.
La jeune femme leva son regard vers le ciel. Elle avait laissé la maison à peine éveillée derrière elle, et avait décidé de se promener un peu dans ces ruelles familières d'Ardenza. Carnet de croquis en main, ses pas l'avaient menés jusqu'au port et ses quais. Là, elle déambula, jusqu'à trouver un bon sujet de dessin. Elle s'était vêtue simplement : un short en jeans, un débardeur blanc, et elle avait chaussé ses spartiates en cuir marron. Quant à ses cheveux, ils coulaient librement dans son dos.
Elle s'arrêta à quelques mètres de l'étal d'un poissonnier, et se mit à croquer l'étal, mais surtout les trois jeunes gens qui se trouvaient, le marchand de poisson, la sportive et la jeune femme à la peau pâle. Aucun ne lui parut familier, mais après tout, elle était partie depuis sept ans.
Dernière édition par Aurora Orfeo le Mar 23 Jan - 22:55, édité 1 fois
Aurora Orfeo- Messages : 9
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Re: Le port et ses quais
par Elki Thorsten Sam 14 Oct - 0:15
La fille Lambertoni, comme l'avait appelée les vieilles, prit bien son temps avant de répondre. El' se dit qu'elle devait aimer se mettre en scène. Impression qui se confirma quand elle enchaîna une belle tirade en au moins quatre langues. Un sourire étira les lèvres fines d'Elki qui marmonna en suédois.
- Petit démon ...
- Je me nomme Brookesia Lambertoni, et je suis bel et bien italienne, mais prends garde à l'avenir de ne jamais rien prendre pour acquis... Les choses ne sont pas toujours comme elles semblent l'être au premier abord. Et disons que... Tout le monde, comme tu sembles le croire, respecte bien trop mon nom pour ne pas me craindre.
Plusieurs informations donc, elle s'appelait Brookesia, un bien beau nom, peu commun et qui roulait délicieusement sous la langue, un mélange de langues fascinant. Tout comme sa propriétaire. El' émit un claquement de langue désapprobateur quand elle parla de la face cachée des choses et blablabla ... El' s'était toujours fiée à son instinct et il ne l'avait que rarement trompée. En combat comme dans la vie, cette légère intuition qui lui mettait la puce à l'oreille lui avait sauvé la vie plus d'une fois. Mais elle acquiesça néanmoins. Brookesia et sa puissante famille avait peut être un poste à proposer. Tout le monde respectait et craignait le nom des Lambertoni. Et elle était tombée sur la fille, la princesse de cette mafia locale ? Il était sûrement trop tôt pour affirmer ça. Mais ce n'était pas parce que tout le monde la craignait, qu'El allait en faire de même.
- Comment t'appelles-tu, pour de vrai ? Car même si Blanche-Neige te va comme un gant, je doute que tu te prénommes réellement ainsi. Et quel serait le boulot idéal pour toi ?
Elle sourit. De ce qu'elle se souvenait, Blanche-Neige était une princesse qui attendait son prince charmant en faisant le ménage. Donc cette image était bien loin de correspondre à la battante qu'elle était, mais mettons ça sur le compte de la peau blanche et ne prenons pas la mouche.
- Je m'appelle Elki Thorsten, répondit la jeune femme. Et tous les boulots me conviennent. J'veux juste amasser assez de thunes pour pouvoir repartir.
Elle réfléchit quelques instants, si, comme elle le supposait, elle était tombée sur la mafia locale, alors ...
- Mais sinon, je suis ex-championne de MMA, c'est un passif qui peut servir. Si tu t'intéresse à la scène poids mouche, le nom de Hell peut te dire quelque chose.
Elle sourit d'un air carnassier et le soleil accrocha dans ses piercings. Cela faisait un moment qu'elle ne s'était pas battue et elle devait avouer que l'adrénaline des combats lui manquait beaucoup. Le poissonnier, qu'elle avait complètement oublié lui donna un sac de poissons.
- M-Merci, fit-elle surprise.
Elle ne faisait que rarement la cuisine mais elle pourrait toujours tenter de faire quelque chose de ça. L'homme lui tendait une cigarette qu'elle attrapa et alluma d'un même geste avec le zippo qu'elle sortit de sa poche. Elle aspira une longue bouffée de fumée et la recracha dans l'air.
- Merci matelot. Alors princesse, reprit-elle à l'adresse de Brookesia, mon CV t'intéresse ?
- Petit démon ...
- Je me nomme Brookesia Lambertoni, et je suis bel et bien italienne, mais prends garde à l'avenir de ne jamais rien prendre pour acquis... Les choses ne sont pas toujours comme elles semblent l'être au premier abord. Et disons que... Tout le monde, comme tu sembles le croire, respecte bien trop mon nom pour ne pas me craindre.
Plusieurs informations donc, elle s'appelait Brookesia, un bien beau nom, peu commun et qui roulait délicieusement sous la langue, un mélange de langues fascinant. Tout comme sa propriétaire. El' émit un claquement de langue désapprobateur quand elle parla de la face cachée des choses et blablabla ... El' s'était toujours fiée à son instinct et il ne l'avait que rarement trompée. En combat comme dans la vie, cette légère intuition qui lui mettait la puce à l'oreille lui avait sauvé la vie plus d'une fois. Mais elle acquiesça néanmoins. Brookesia et sa puissante famille avait peut être un poste à proposer. Tout le monde respectait et craignait le nom des Lambertoni. Et elle était tombée sur la fille, la princesse de cette mafia locale ? Il était sûrement trop tôt pour affirmer ça. Mais ce n'était pas parce que tout le monde la craignait, qu'El allait en faire de même.
- Comment t'appelles-tu, pour de vrai ? Car même si Blanche-Neige te va comme un gant, je doute que tu te prénommes réellement ainsi. Et quel serait le boulot idéal pour toi ?
Elle sourit. De ce qu'elle se souvenait, Blanche-Neige était une princesse qui attendait son prince charmant en faisant le ménage. Donc cette image était bien loin de correspondre à la battante qu'elle était, mais mettons ça sur le compte de la peau blanche et ne prenons pas la mouche.
- Je m'appelle Elki Thorsten, répondit la jeune femme. Et tous les boulots me conviennent. J'veux juste amasser assez de thunes pour pouvoir repartir.
Elle réfléchit quelques instants, si, comme elle le supposait, elle était tombée sur la mafia locale, alors ...
- Mais sinon, je suis ex-championne de MMA, c'est un passif qui peut servir. Si tu t'intéresse à la scène poids mouche, le nom de Hell peut te dire quelque chose.
Elle sourit d'un air carnassier et le soleil accrocha dans ses piercings. Cela faisait un moment qu'elle ne s'était pas battue et elle devait avouer que l'adrénaline des combats lui manquait beaucoup. Le poissonnier, qu'elle avait complètement oublié lui donna un sac de poissons.
- M-Merci, fit-elle surprise.
Elle ne faisait que rarement la cuisine mais elle pourrait toujours tenter de faire quelque chose de ça. L'homme lui tendait une cigarette qu'elle attrapa et alluma d'un même geste avec le zippo qu'elle sortit de sa poche. Elle aspira une longue bouffée de fumée et la recracha dans l'air.
- Merci matelot. Alors princesse, reprit-elle à l'adresse de Brookesia, mon CV t'intéresse ?
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Re: Le port et ses quais
par Brookesia Lambertoni Jeu 2 Nov - 19:52
Le poissonnier s'était remis au travail tandis que la discussion se poursuivait entre les deux jeunes femmes. L'interlocutrice de Brookesia répondit à la question de cette dernière :
"Je m'appelle Elki Thorsten. Et tous les boulots me conviennent. J'veux juste amasser assez de thunes pour pouvoir repartir."
Brookesia n'eut aucune réaction apparente. Cette information était bien belle, mais quelque peu inutile. Des personnes en recherche d'argent près à tout pour amasser un peu de sous, il y en avait plus d'une à Ardenza. Donc si la famille Lambertoni avait besoin d'une telle personne, elle n'aurait aucun moyen d'en trouver une ! D'autant plus que Brookesia ne savait pas encore si elle pouvait oui ou non faire confiance à cette demoiselle. Elle continuait donc à la jaugée silencieusement. Comme si elle avait compris qu'elle n'avait pas fait grande impression, Elki reprit la parole pour ajouter :
"Mais sinon, je suis ex-championne de MMA, c'est un passif qui peut servir. Si tu t'intéresses à la scène poids mouche, le nom de Hell peut te dire quelque chose."
L'intérêt de Brookesia fut ravivé. Elle cacha cependant sa surprise et se contenta de sourire en coin, comme satisfaite de ce qu'elle venait d'apprendre.
"Tiens, prends-les, je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un."
C'était le poissonnier qui avait pris la parole : il fait son retour dans la conversation. Il tendait à la nouvelle arrivée un sac semblant contenir du poisson.
"M-Merci" répondit simplement Elki.
Suivi ensuite un échange de cigarette et, lorsque l'homme avança une hypothèse, Brookesia se contenta de murmurer à son adresse :
"Tu fais erreur..."
Et elle laissa ainsi sa phrase en suspens. En effet, la demoiselle fumait volontiers, mais il était vrai qu'elle évitait de le faire juste avant ou juste après avoir couru -et encore moins pendant son jogging. C'est pour cette raison qu'elle ne s'empara pas du paquet pour en sortir une cigarette. Elle se contenta de se retourner vers Elki qui lui avait demandé si son CV l'intéressait.
"Peut-être." répondit-elle. "Mais je ne promets rien. Tu recevras des instructions en temps voulu.... Peut-être demain, peut-être dans un mois, peut-être jamais... L'avenir nous le dira. Sur ce..."
Brookesia fit une brève révérence et tourna les talons. Elle ne remercia pas à nouveau Elki pour son intervention, n'ajouta rien à l'intention du poissonnier -mais comptait bien faire ce qu'il y avait à faire pour qu'il soit récompensé pour son geste- et s'en alla. En partant, elle vit qu'une demoiselle qu'elle n'avait pas vue en arrivant était désormais installée sur un banc, occupée à dessiner. Elle la regarda un instant, mais finit par accélérer le pas et continuer sa route. Cette nouvelle arrivée à Ardenza semblait avoir un passé intéressant, et Brookesia était bien décidée à savoir si oui ou non la demoiselle était digne de confiance. Des recherches la concernant étaient de mise... Courant de plus belle, l'italienne rentra chez elle.
"Je m'appelle Elki Thorsten. Et tous les boulots me conviennent. J'veux juste amasser assez de thunes pour pouvoir repartir."
Brookesia n'eut aucune réaction apparente. Cette information était bien belle, mais quelque peu inutile. Des personnes en recherche d'argent près à tout pour amasser un peu de sous, il y en avait plus d'une à Ardenza. Donc si la famille Lambertoni avait besoin d'une telle personne, elle n'aurait aucun moyen d'en trouver une ! D'autant plus que Brookesia ne savait pas encore si elle pouvait oui ou non faire confiance à cette demoiselle. Elle continuait donc à la jaugée silencieusement. Comme si elle avait compris qu'elle n'avait pas fait grande impression, Elki reprit la parole pour ajouter :
"Mais sinon, je suis ex-championne de MMA, c'est un passif qui peut servir. Si tu t'intéresses à la scène poids mouche, le nom de Hell peut te dire quelque chose."
L'intérêt de Brookesia fut ravivé. Elle cacha cependant sa surprise et se contenta de sourire en coin, comme satisfaite de ce qu'elle venait d'apprendre.
"Tiens, prends-les, je n'aime pas devoir quelque chose à quelqu'un."
C'était le poissonnier qui avait pris la parole : il fait son retour dans la conversation. Il tendait à la nouvelle arrivée un sac semblant contenir du poisson.
"M-Merci" répondit simplement Elki.
Suivi ensuite un échange de cigarette et, lorsque l'homme avança une hypothèse, Brookesia se contenta de murmurer à son adresse :
"Tu fais erreur..."
Et elle laissa ainsi sa phrase en suspens. En effet, la demoiselle fumait volontiers, mais il était vrai qu'elle évitait de le faire juste avant ou juste après avoir couru -et encore moins pendant son jogging. C'est pour cette raison qu'elle ne s'empara pas du paquet pour en sortir une cigarette. Elle se contenta de se retourner vers Elki qui lui avait demandé si son CV l'intéressait.
"Peut-être." répondit-elle. "Mais je ne promets rien. Tu recevras des instructions en temps voulu.... Peut-être demain, peut-être dans un mois, peut-être jamais... L'avenir nous le dira. Sur ce..."
Brookesia fit une brève révérence et tourna les talons. Elle ne remercia pas à nouveau Elki pour son intervention, n'ajouta rien à l'intention du poissonnier -mais comptait bien faire ce qu'il y avait à faire pour qu'il soit récompensé pour son geste- et s'en alla. En partant, elle vit qu'une demoiselle qu'elle n'avait pas vue en arrivant était désormais installée sur un banc, occupée à dessiner. Elle la regarda un instant, mais finit par accélérer le pas et continuer sa route. Cette nouvelle arrivée à Ardenza semblait avoir un passé intéressant, et Brookesia était bien décidée à savoir si oui ou non la demoiselle était digne de confiance. Des recherches la concernant étaient de mise... Courant de plus belle, l'italienne rentra chez elle.
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Re: Le port et ses quais
par Frederic Bolax Ven 3 Nov - 20:33
Voilà deux jours qu'il était arrivé. Une demi-journée pour trouver un hôtel de luxe, une autre pour trouver un hôtel, et une deuxième journée pour visiter le village. Une visite qui s'était vite avérée intéressante. Des rumeurs de disparitions, d'une mafia locale riche et puissante ... Sentez-vous ce délicieux parfum ? Humez donc l'odeur parfois envoûtante de l'argent facile, de l'inégalité et de la poudre à canon. On pourrait presque imaginer des gueules cassés aux répliques d'Audiard, des portes flingues sur-payés déboulant dans une chaumière armés de mitraillette a camembert, la rombière futur veuf hurlant sa surprise apeurée accompagné d'une note sombre du violoncelle. Une impression de polar flottait dans l'air.
Le port. Un lieu souvent utilisé dans les films policiers. Disparition et répartition de cadavre. Bon, il est vrai qu'il n'a aucune chance d'en trouver. Il n'y a personne armé de caméra. Il est même possible qu'il soit la seul personne traînant au hasard dans les rues avec une arme glissée dan son holster, planqué a porté de main sous son veston impeccable. Faut dire aussi que son accoutrement pourrait faire de Frédéric un acteur dans cette ambiance. Flic intègre ou corrompu ? Mafieux ? Ancien militaire vengeant sa famille ? Le jeune homme ne saurait quel rôle lui aurait fait plaisir. L'ancien - mais pas trop - nettoyeur avait regarder une quantité industrielle de film cinématographique et télévisuel, comme tout cinéphile qui se respecte, et n'avait aucune préférence tant que l'œuvre lui plaît. Qui sait, le rôle du Punisher pour une série Netflix ...
Une scène le fit sortir de sa rêverie de fiction. Des mégères d'un âge avancé maugréèrent contre la jeunesse qui ne respecte plus rien. Une scène qui ne manqua pas d'amuser le damoiseau. Il passa devant une jeune femme qui dessina assise sur un banc, et se mêla aux clients du stand le plus proche du poissonnier pour écouter la conversation. Le peuple lambda offrait souvent la meilleure couverture, bien qu'il fit un peu tâche dans son costume trois pièces de bonne facture, une montre de grande marque attaché au poignet. Remarque, on pourrait le prendre pour un touriste issue d'une famille aisé financièrement ... Ou le successeur de Sir Sean Connery, le charisme en moins.
Silencieusement, il suivit l'échange des deux jeunes femmes. L'une d'entre elle ne lui inspirait rien de bon. La méfiance était de mise. Elle a tout l'air du stéréotype du mafieux qui contrôle à peu près tout en ville. Le genre de personne pour qui Frédéric avait l'habitude de travailler. Parfois même le genre de personne qui était son travail. Son interlocutrice était, tout comme lui, étrangère à l'Italie. Son sarcasme était amusant, bien que le sourire de "l'espion" était partit en vacances sans lui. Pour elle, tout ce qu'il apprit d'un tant soit peu intéressant, c'est qu'elle s'est faite appeler Hell sur un ring, et qu'elle était championne de MMA. Un sport de combat violent ou les concurrents mélangent plusieurs arts martiaux. Il était lui aussi rodé dans l'art de la castagne. C'est une information qu'elle aurait dû garder pour elle. Pas besoin de sortir de Saint Charles pour comprendre que c'est un information que "la mafieuse" aurait envie de savoir, et elle ne manqua pas de le lui faire comprendre avant de partir.
Fred regarda la joggeuse non-anodine s'en aller, non sans jeter un œil à la dessinatrice. Une fois sûr qu'elle soit hors d'atteinte, il sortit son paquet de gauloise sans filtre et se retourna vers la boxeuse en demandant d'une politesse glacial. Vu la chaleur, ça ne devrait pas faire de mal.
"Auriez-vous du feu, Hell ?"
Le port. Un lieu souvent utilisé dans les films policiers. Disparition et répartition de cadavre. Bon, il est vrai qu'il n'a aucune chance d'en trouver. Il n'y a personne armé de caméra. Il est même possible qu'il soit la seul personne traînant au hasard dans les rues avec une arme glissée dan son holster, planqué a porté de main sous son veston impeccable. Faut dire aussi que son accoutrement pourrait faire de Frédéric un acteur dans cette ambiance. Flic intègre ou corrompu ? Mafieux ? Ancien militaire vengeant sa famille ? Le jeune homme ne saurait quel rôle lui aurait fait plaisir. L'ancien - mais pas trop - nettoyeur avait regarder une quantité industrielle de film cinématographique et télévisuel, comme tout cinéphile qui se respecte, et n'avait aucune préférence tant que l'œuvre lui plaît. Qui sait, le rôle du Punisher pour une série Netflix ...
Une scène le fit sortir de sa rêverie de fiction. Des mégères d'un âge avancé maugréèrent contre la jeunesse qui ne respecte plus rien. Une scène qui ne manqua pas d'amuser le damoiseau. Il passa devant une jeune femme qui dessina assise sur un banc, et se mêla aux clients du stand le plus proche du poissonnier pour écouter la conversation. Le peuple lambda offrait souvent la meilleure couverture, bien qu'il fit un peu tâche dans son costume trois pièces de bonne facture, une montre de grande marque attaché au poignet. Remarque, on pourrait le prendre pour un touriste issue d'une famille aisé financièrement ... Ou le successeur de Sir Sean Connery, le charisme en moins.
Silencieusement, il suivit l'échange des deux jeunes femmes. L'une d'entre elle ne lui inspirait rien de bon. La méfiance était de mise. Elle a tout l'air du stéréotype du mafieux qui contrôle à peu près tout en ville. Le genre de personne pour qui Frédéric avait l'habitude de travailler. Parfois même le genre de personne qui était son travail. Son interlocutrice était, tout comme lui, étrangère à l'Italie. Son sarcasme était amusant, bien que le sourire de "l'espion" était partit en vacances sans lui. Pour elle, tout ce qu'il apprit d'un tant soit peu intéressant, c'est qu'elle s'est faite appeler Hell sur un ring, et qu'elle était championne de MMA. Un sport de combat violent ou les concurrents mélangent plusieurs arts martiaux. Il était lui aussi rodé dans l'art de la castagne. C'est une information qu'elle aurait dû garder pour elle. Pas besoin de sortir de Saint Charles pour comprendre que c'est un information que "la mafieuse" aurait envie de savoir, et elle ne manqua pas de le lui faire comprendre avant de partir.
Fred regarda la joggeuse non-anodine s'en aller, non sans jeter un œil à la dessinatrice. Une fois sûr qu'elle soit hors d'atteinte, il sortit son paquet de gauloise sans filtre et se retourna vers la boxeuse en demandant d'une politesse glacial. Vu la chaleur, ça ne devrait pas faire de mal.
"Auriez-vous du feu, Hell ?"
Frederic Bolax- Messages : 4
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Re: Le port et ses quais
par Aurora Orfeo Sam 4 Nov - 23:47
Avec rapidité et un coup de poignet sûr et maîtrisé, Aurora avait transformé sa feuille vierge en une reproduction quasi parfaite de la scène se jouant devant elle. Absorbée par son dessin, elle n'avait guère prêté attention à la conversation des trois jeunes gens près de l'étal du poissonnier. Ils auraient pu raconter les pires atrocités possibles, elle n'en aurait eu cure.
Les yeux du pêcheur lui donnaient du mal, et son téléphone choisit ce moment là pour vibrer dans sa poche de son short. Elle l'en sortit, et soupira légèrement, en voyant le numéro de sa mère s'afficher. Sa réaction fut immédiate, elle l'éteignit. Hors de question que sa mère la harcèle déjà !
Ce petit incident en amena à un autre. Sans doute légèrement énervée par cet appel, elle avait appuyé un peu trop fortement sur la mine de son crayon gras et en avait cassé la mine. Pile sur la pupille du pêcheur. Un air intrigué apparut alors sur son visage. Ce regard qu'elle avait dessiné, il lui semblait le reconnaître. Soupçon qui se mit à grandir, lorsqu'elle releva la tête vers l'étal, et vers ce jeune homme. Aux yeux bleus, arriva t-elle à déceler. Les rouages de son esprit se mirent à fonctionner à plein régime. Bingo. Même s'il avait vieilli, et qu'elle ne l'avait pas vu depuis des lustres, elle avait le sentiment qu'il s'agissait du fils de cette pêcheuse, dont le nom lui échappait. Elle ne l'avait pas côtoyé plus que cela, de toute façon, même si son regard, apparemment, avait lui réussi à la marquer.
Se rendant alors compte qu'elle l'avait sans doute un peu trop fixé, elle revint à son dessin. Enfin, jusqu'à ce que l'une des protagonistes de son œuvre décide de quitter la scène, et ne croise son regard. Ce qui la glaça un instant. L'aura de cette jeune personne lui déplaisait, et quelques secondes lui suffirent pour mettre un nom sur cette femme. Lambertoni. Cette famille était difficilement oubliable, même après des années loin d'Ardenza. Si bien qu'Aurora détourna vite le regard. De toute façon, quelqu'un d'autre arriva soudain. Un homme, jeune lui aussi, vêtu d'un très beau costume qui détonnait dans le paysage. Si bien qu'Aurora en tourna sa feuille, pour lui en consacrer une entière.
Elle qui voulait s’exercer aux visages plus particulièrement, elle avait bien choisi son lieu ce matin !
Les yeux du pêcheur lui donnaient du mal, et son téléphone choisit ce moment là pour vibrer dans sa poche de son short. Elle l'en sortit, et soupira légèrement, en voyant le numéro de sa mère s'afficher. Sa réaction fut immédiate, elle l'éteignit. Hors de question que sa mère la harcèle déjà !
Ce petit incident en amena à un autre. Sans doute légèrement énervée par cet appel, elle avait appuyé un peu trop fortement sur la mine de son crayon gras et en avait cassé la mine. Pile sur la pupille du pêcheur. Un air intrigué apparut alors sur son visage. Ce regard qu'elle avait dessiné, il lui semblait le reconnaître. Soupçon qui se mit à grandir, lorsqu'elle releva la tête vers l'étal, et vers ce jeune homme. Aux yeux bleus, arriva t-elle à déceler. Les rouages de son esprit se mirent à fonctionner à plein régime. Bingo. Même s'il avait vieilli, et qu'elle ne l'avait pas vu depuis des lustres, elle avait le sentiment qu'il s'agissait du fils de cette pêcheuse, dont le nom lui échappait. Elle ne l'avait pas côtoyé plus que cela, de toute façon, même si son regard, apparemment, avait lui réussi à la marquer.
Se rendant alors compte qu'elle l'avait sans doute un peu trop fixé, elle revint à son dessin. Enfin, jusqu'à ce que l'une des protagonistes de son œuvre décide de quitter la scène, et ne croise son regard. Ce qui la glaça un instant. L'aura de cette jeune personne lui déplaisait, et quelques secondes lui suffirent pour mettre un nom sur cette femme. Lambertoni. Cette famille était difficilement oubliable, même après des années loin d'Ardenza. Si bien qu'Aurora détourna vite le regard. De toute façon, quelqu'un d'autre arriva soudain. Un homme, jeune lui aussi, vêtu d'un très beau costume qui détonnait dans le paysage. Si bien qu'Aurora en tourna sa feuille, pour lui en consacrer une entière.
Elle qui voulait s’exercer aux visages plus particulièrement, elle avait bien choisi son lieu ce matin !
Aurora Orfeo- Messages : 9
Date d'inscription : 02/10/2017
Re: Le port et ses quais
par Elki Thorsten Mar 7 Nov - 14:56
Le départ de Brookesia fut ... express. On aurait dit qu'elle en avait assez de la conversation. El' tira une bouffée de fumée en regardant la joggeuse s'éloigner. Elle se remémora ses paroles avec un petit sourire.
- Peut-être. Mais je ne promets rien. Tu recevras des instructions en temps voulu.... Peut-être demain, peut-être dans un mois, peut-être jamais... L'avenir nous le dira. Sur ce...
Si, comme El' le pressentait, Brook était un membre important de l'organisation souterraine de la ville, alors son passé de boxeuse allait l'intéresser. De plus, elle était une fille et plutôt menue en plus. Qui se méfiait de quelqu'un comme elle ? Elle sourit, ce séjour en Italie était de plus en plus intéressant. Son regard balaya les environs. Elle vit cette fille qui dessinait et eut très envie d'aller voir ce qu'elle couchait sur le papier mais fut arrêtée par l'homme qui venait vers elle. Elle le détailla rapidement. Grand, une musculature visiblement puissante ... L'instinct d'El' se réveilla. Danger.
- Auriez-vous du feu, Hell ?
Un ton froid, cassant. Une politesse presque absente. Elki haussa un sourcil surpris. Il connaissait son nom de scène. Deux possibilités. Soit il avait entendu sa conversation avec la mafieuse, soit il la connaissait tout simplement. Elle sortit son zippo de sa poche et lui tendit.
- Vous nous écoutiez ? demanda la boxeuse sans préambule.
Ce n'était pas menaçant ni même méfiant, simple curiosité de la part de la jeune femme.
- Peut-être. Mais je ne promets rien. Tu recevras des instructions en temps voulu.... Peut-être demain, peut-être dans un mois, peut-être jamais... L'avenir nous le dira. Sur ce...
Si, comme El' le pressentait, Brook était un membre important de l'organisation souterraine de la ville, alors son passé de boxeuse allait l'intéresser. De plus, elle était une fille et plutôt menue en plus. Qui se méfiait de quelqu'un comme elle ? Elle sourit, ce séjour en Italie était de plus en plus intéressant. Son regard balaya les environs. Elle vit cette fille qui dessinait et eut très envie d'aller voir ce qu'elle couchait sur le papier mais fut arrêtée par l'homme qui venait vers elle. Elle le détailla rapidement. Grand, une musculature visiblement puissante ... L'instinct d'El' se réveilla. Danger.
- Auriez-vous du feu, Hell ?
Un ton froid, cassant. Une politesse presque absente. Elki haussa un sourcil surpris. Il connaissait son nom de scène. Deux possibilités. Soit il avait entendu sa conversation avec la mafieuse, soit il la connaissait tout simplement. Elle sortit son zippo de sa poche et lui tendit.
- Vous nous écoutiez ? demanda la boxeuse sans préambule.
Ce n'était pas menaçant ni même méfiant, simple curiosité de la part de la jeune femme.
Elki Thorsten- Messages : 14
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